Le métal comme langage universel /

À partir d'un matériau brut, industriel, et souvent considéré comme dénué de vie, je crée des œuvres vibrantes et humaines. L'acier devient non seulement une matière, mais une métaphore : il parle de résilience, de transformation, et d'harmonie entre les opposés — le froid et la chaleur, le dur et le tendre.

Chaque chute d'acier ou morceau de ferraille devient sous mes mains une entité chargée d'histoire, transformée en poésie sculpturale. Les influences de la science-fiction et de la statuaire antique se croisent pour produire des œuvres qui défient le temps.

Mon Etoile du feu et du fer »

Dans l’atelier du silence,
là où le fer se tord sous la flamme,
tu as levé les yeux,
et j’ai vu dans ton regard
le reflet d’un ciel que je croyais perdu.

Entre nos mains brûlées de création,
le feu a parlé son langage ancien :
celui de la rencontre fragile,
entre la matière et le souffle,
entre le vide et la lumière.

Tu es venue comme une étincelle,
une comète glissant sur mon orbite,
sans promesse, sans ancrage,
juste la trace chaude
d’un passage dans l’infini.

Depuis, je forge dans la nuit
des formes qui te ressemblent,
des visages d’acier où tremble encore ton ombre.
Chaque soudure est une mémoire,
chaque étincelle un battement.

Je ne t’attends plus,
je te célèbre,
toi, la fugitive du cœur,
toi, la lumière qui m’a appris
que même le fer peut aimer,
et que le feu, parfois,
pleure doucement.